Le chemin du Glevenay au Mane Bego
Invité par l’association à participer au défrichement de ce chemin, je partage quelques résultats de mes recherches sur son histoire.
Une première étape consiste à consulter la carte d’état-major, établie entre 1820 et 1866. À cette époque, il n’y avait pas de route pour se rendre sur Quiberon (elle sera construite en 1853), encore moins le train (la voie ferrée Auray-Quiberon sera mise en service en 1882).
Par contre, la baie se prolongeait alors jusqu’au pied de Sainte-Barbe, et le moulin à marée du Bégo avait été construit sur une digue qui occupait à peu près l’emplacement de la route de Quiberon.
Le cadastre « Napoleonien » de 1833 nous montre clairement le sentier qui part du Glevenay pour aller jusqu’à l’étang du Bégo, et son prolongement, à gauche, qui monte sur les hauteurs du Mane Bego.
Ce chemin aurait été emprunté par le général Hoche qui, en 1795, avait établi son quartier général dans une chaumière du modeste hameau du Glevenay, la veille de la défaite du débarquement des émigrés.
…Glevenay, où fut le quartier général de Hoche, au mois de juillet 1795, simple agglomération
Le Journal, 16 juillet 1900, source Gallica
à cette époque de cinq ou six maisons couvertes en chaume. Au rez-de-chaussée deux appartements de plain-pied, séparés par un couloir ; d’un côté, le logis de la famille bretonne (les David) ; de l’autre, l’écurie, cette « crèche à vaches» dans laquelle ont dormi le représentant Guezon et le général Hoche, couchés sur des bottes de paille, enveloppés dans leurs manteaux.
Quoi qu’il en soit, ce chemin est resté ouvert jusque dans les années 1970. A l’aide des photos aériennes accessibles via le site Remonter le temps de l’IGN, j’ai pu reconstituer son évolution entre 1948 et 2009 et construire cette petite animation video. J’ai ainsi pu découvrir un camping, aujourd’hui disparu, qui se trouvait derrière le Glevenay, en 1982 et 1999.
Et pour terminer, le panorama que l’on découvre du sommet du Mane Bego
One thought on “Le chemin du Glevenay au Mane Bego”